3 avr. 2012

Le Japon par temps de chien


Une grosse tempête secoue tout le sud du pays depuis ce matin (heureusement, les dégats sont seulement matériels), et Tokyo n'est pas épargnée : vents violents, fortes pluies, plusieurs lignes de métro et de train fermées, et obligation de rester dans l'hôtel pour la soirée.
Du coup, notre promenade autour du Mont Fuji a été un peu affectée. Par chance, j'ai quand même réussi à prendre la montagne en photo juste avant qu'elle ne disparaisse complètement dans la brume. 

Le petit teru teru bôzu, une amulette fabriquée par notre guide Kenji pour éloigner le mauvais temps, a été d'une efficacité relative (enfin, on a au moins évité la tempête !)


Au bord du lac Saiko près de Fuji-san, nous avons visité un minuscule village traditionnel, qui fut entièrement détruit par un typhon et reconstruit récemment. Les petites maisons aux toits de chaumes accueillent les visiteurs pour leur offrir du thé brûlant (salvateur par ce temps), des dégustations de produits locaux, des petits poissons et de délicieux tsukemono (légumes en saumure), et vendre des poteries et céramiques artisanales. 









Les poupées massivement exposées à l'intérieur des maisons prolongent le Hina Matsuri, "la fête des poupées" du 3 mars, une célébration consacrée aux petites filles pour leur porter bonheur.


Au menu des découvertes culinaires, un très beau sukiyaki végétarien (que j'ai dégusté avec une pensée émue pour Roland Barthes dont les pages sur le sukiyaki dans l'Empire des signes m'avaient tant mise l'eau à la bouche...). Je me suis gavée de mochi (des boulettes de riz gluant sucrée, parfumées et fourées) et de kaki séchés pour le dessert, et j'ai failli succomber à la tentation du Kit Kat au wasabi, si seulement il ne coûtait pas dix fois le prix des normaux...




Le ventre plein à craquer et le corps complètement frigorifiés, nous avons fini la journée au onsen, les sources chaudes qui offrent un moment de détente très apprécié des Japonais. On laisse ses vêtements et sa pudeur au vestiaire, pour se plonger dans l'eau volcanique, très chaude, à plus de 40°C. Attention à ne pas rester trop longtemps dans l'eau sous peine de tomber dans les pommes ! Le corps plongé dans l'onsen et la tête rafraîchie par les gouttes de pluie, il est pourtant difficile de ne pas s'endormir... 
moi qui n'ait pas réussi à fermer l'oeil pendant les 12 heures d'avion, je me suis endormie comme une masse dans le bus qui nous ramenait à Tokyo... déménager près d'un volcan japonais règlerait-il enfin mes problèmes d'insomnie ?



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